Ouverture de l’atelier régional sur le leadership féminin dans le secteur de l’eau et de l’assainissement
L’atelier sur le leadership féminin, organisé par l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement avec le soutien de la Fondation Gates, a officiellement débuté ce matin à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. Pendant trois jours, 23 femmes venues de 13 pays africains renforceront leurs capacités en matière de leadership, de plaidoyer et de développement personnel, dans un secteur encore marqué par de profondes inégalités de genre.
Cette session de formation, qui se tient du 27 au 29 mai 2025, vise à outiller les participantes pour qu’elles puissent devenir des actrices de changement au sein de leurs institutions et dans leurs pays respectifs. Elle s’inscrit dans un programme stratégique de l’AAEA destiné à accroître la représentation et l’influence des femmes dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène à l’échelle du continent.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par des messages forts soulignant l’urgence de faire progresser l’égalité de genre dans un secteur vital pour le développement durable.
La Directrice Générale Adjointe de l’ONEP, Nabintou Cissé, invitée d’honneur de la cérémonie d’ouverture, a insisté sur un principe fondamental : la compétence doit rester le socle de toute progression professionnelle. Si le soutien aux femmes est essentiel, il ne peut être dissocié de l’excellence. Elle a ainsi encouragé les femmes à renforcer constamment leurs capacités, à se former et à se positionner avec assurance. Elle a également souligné l’importance de la sororité, appelant les femmes à se soutenir mutuellement une fois les compétences établies, afin de favoriser l’ascension collective. Elle a enfin mis en lumière l’importance du réseau professionnel : posséder des compétences ne suffit pas, il faut aussi être visible, se faire connaître et se rendre incontournable auprès des décideurs.
Le Directeur exécutif de l’AAEA, M. Olivier Gosso a insisté sur le rôle fondamental que doivent jouer les femmes, non pas seulement comme bénéficiaires des services d’eau et d’assainissement, mais comme conceptrices, gestionnaires et décideuses. L’égalité des sexes ne doit plus être une promesse mais un engagement mesurable, incarné dans les politiques, mesuré dans les indicateurs et traduit dans les résultats.
Cette première journée a permis d’aborder les notions de genre, de leadership féminin, d’estime de soi et de styles de leadership. Les participantes ont également partagé leurs parcours et expériences, créant une dynamique collective riche en inspiration et en engagement.
Notons que les participantes viennent du Benin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Mali, du Niger, du Soudan du Sud, du Togo et de l'Ouganda.